CAN 2004
:
SENEGAL-KENYA-3-0
Les
« Lions » de la Téranga sont de retour

(Photo AFP) |
TUNIS
–
Après l’échec fortuit face aux « Etalons » du
Burkina Faso, les « Lions » du Sénégal se devaient se
« réhabiliter » pour montrer qu’ils étaient bien présents.
Alors ce défi-là, ils s’en sont bien parvenus. Surtout que leur
slogan cette édition qui est d’aller plus loin que toutes les
précédentes fois, c’est à dire faire plus qu’accéder à la finale
(leur prouesse de Mali 2002). Cette assignation ne peut être
d’autre que conquérir la Coupe d’Afrique. Vendredi dernier, le
Sénégal a remporté sa seconde rencontre de la Coupe d’Afrique
des nations (CAN) 2004 pour la première fois. |
Vendredi
dernier, ils ont battu le Kenya sur le score de 3 à 0 à Bizerte (65
Km au nord-ouest de Tunis). Si les observateurs supputent que les
« Lions » du Sénégal n’ont pas encore recouvré la sublimité du jeu
dont ils ont fait preuve en 2002, l’équipe, elle, a gagné ce match
et c’est l’essentiel. L’éloignement à l’élégance, nature de ces
« Lions » là, s’explique par trois aspects fondamentaux. Il y a le
changement de sélectionneur national, mais aussi le fait que la
plupart des individualités sénégalaises ne sont pas à 100% de leur
forme, sans oublier que l’équipe est simultanément attendue par tout
le monde. Aussi la pression peut-elle parfois être le pire des
ennemis. Un cachet que beaucoup omettent, d’autant plus qu’au Mali
en 2002, le Sénégal se rassérénait du service minimum nécessaire
jusqu’en demi-finales avant d’empocher son ticket pour la finale,
perdue au tir au but aux dépens du Cameroun. Et comme dirait
l’autre, « l’histoire ne ment pas ». Les « Lions », sans vraiment
forcer leur talent, ont dominé vendredi à Bizerte l’équipe du Kenya
par 3-0. Les poulains de Guy Stephan ont réussi et c’est
l’essentiel. Et ce salut, ils le doivent à un doublé signé Mamadou
Niang (4ème, 30ème ) et un but de Pape Bouba
Diop (18ème minute). Dès les premières secondes de jeu,
Niang avertis le portier Kenyan. Une alerte que ce dernier regrette
de ne pas l’avoir prise au sérieux quand l’attaquant sénégalais est
revenu pour le crucifier. Puis les « Lions » cherchent illico presto
le « break ». Dans un cafouillage, le « bourreau» de l’équipe de
France à la dernière Coupe du Monde (Corée - Japon 2002), Pape Bouba
Diop, double la mise à la 18e minute. La conclusion
viendra à la 60e minute grâce à Niang qui réussit son
doublé. Le retour des vestiaires ne changera rien. L’essentiel était
fait et la réaction des « Harembee Stars » était loin d’inquiéter
les coéquipiers de Salif Diao. Ainsi donc le Sénégal se relance.
Par Cheikh Mbacké SENE