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CAN 2004 : MALI-SENEGAL 1-1 (3e journée POULE B)

Les « Lions » barrent la route aux « Etalons »


 
El Hadji Diouf du Sénégal
(Photo AFP)

Le Mali s’était déjà qualifié à l’issue de la 2e journée en signant sa deuxième victoire consécutive face au Burkina Faso (3-0). Sa première sortie avait causé les premiers dommages à l’équipe la plus faible de cette poule B, le Kenya (3-0). Les « Harambee Stars », après douze (12) ans d’absence sur la scène africaine, faisaient encore preuve de manque d’expériences, mais aussi de repères. Tandis que Le Sénégal, vice champion d’Afrique et quarts de finaliste au dernier mondial - encore favori de cette poule - était attendu de pieds fermes par une équipe des « Aigles »  très au point avec son armada de joueurs professionnels.

Puis l’enjeu était aussi de taille même si le Mali s’était déjà qualifié et que le Sénégal (vainqueur récent du Burkina Faso 3-0) se serait contenté du match nul. La quintessence de cette rencontre se trouvait au fait qu’aucune de ces deux formations n’ambitionnait croiser le fer le pays organisateur, la Tunisie (1ère de la POULE A). Les observateurs avaient vu juste, le principal challenger du Sénégal était le Mali, pays frontalier d’où un derby, mais aussi par des retrouvailles entre ces deux nations qui se connaissent mieux que quiconque.

Le Mali et le Sénégal se sont rencontrés 28 fois. Le premier duel qui date des années 50, s’était soldé par une cuisante victoire malienne (0-4). Et le dernier choc, celui de 2001 à Dakar (Amical), a vu le Sénégal l’emporter de justesse grâce à un but de Frédéric Mendy (le plus jeune joueur de cette équipe sénégalaise). La dernière fois que les deux équipes s’étaient coudoyées en compétition fut en 1998 à Banjul (Gambie) dans le cadre de la finale de la Coupe Amilcar Cabral (Zone 2 Afrique). Un trophée dont le Sénégal est tenant du titre et l’a remporté 8 fois sur 15 éditions. Bref, le derby de lundi dernier entre le Sénégal et le Mali s’était avéré donc importante. Son issue devait théoriquement définir l’avenir des quatre quarts de finalistes. Le Mali met au frais son buteur maison (Frédéric Kanouté, 3 réalisations), mais ne compte pas pour autant se laisser avoir par une équipe sénégalais pas encore tout à fait au point, mais sereine, une équipe qui se cherche encore avec le poids de favori qui presse.

L’on sent la défense des « Lions » fébrile sur certaines actions et surtout son assurance de travers. Les « Aigles », avec le « culoté » Seydou Keïta, sont plus entreprenants. Le défenseur de Laval, Fousseyni Diawara, prend au dépourvu le latéral sénégalais et subvient un centre éminent à Dramane Traoré. Lamine  Diatta est de nature impérial au jeu de tête, mais est battu sur ce coup là. Le manque de réaction du gardien Tony Silva, permet à l’attaquant malien de loger le cuir dans la lucarne des « Lions » (33e).  Ils seront secoués et sont obligés de sortir de leur tanière s’ils ne veulent avoir de mauvaises surprises.  Et leur réveil va porter ses fruits à la 45e minute. Sur un coup de pied arrêté, Henri Camara caresse la balle, le défenseur sénagalais Habib Bèye, d’une tête dévissée, remet les pendules à l’heure juste avant la mi-temps. Avec cette situation, le mauvais sort guettait le Burkina Faso qui, en mêmes temps décousait avec le Kenya. Malgré de belles occasions qui auraientt pu sceller la rencontre et bouleverser le classement, le score est resté inchangé faisait plus l’affaire des Maliens que des Sénégalais.  Toutefois, le Mali rencontre en quarts de finale la République de Guinée (2e de la POULE A) et le Sénégal (2e POULE B), le pays hôte,  la Tunisie (1ère POULE A). En rappel, le Sénégal avait tombé, il y a quatre ans, sur le pays organisateur, le Nigeria, en 2000 et cela avait mal tournée pour les « Lions » qui avaient pourtant mené les « Super Eagles » pendant 85 minutes. Mais l’équipe du Sénégal d’aujourd’hui, semble-t-il, n’a pas froid aux yeux.

Par Cheikh Mbacké SENE

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