CAN 2004
:
MALI
-
BUKINA
FASO 3
-
1
Les
« Aigles » s’attribuent le premier ticket de la poule

Le Malien Kanouté
(Photo AFP) |
Le Mali ne badine
pas à cette 24e Coupe d’Afrique de Nations. Sans
doute, est-il hanté par son échec à domicile, il y a deux ans (3e).
Cette année, il a glané 6 points en 2 rencontres en dominant le
Kenya (3-1) en ouverture avant de récidiver vendredi face au
Burkina Faso (3-1). Cette 2e performance a été
réussie grâce aux buts signés Frédéric Kanouté, Mouhamadou « Djilla »
Diarra et S. Coulibaly. Ce qui qualifie les « Aigles » au 2nd
tour (quarts de finale) sans qu’ils aient pourtant à forcer leur
talent. L’essentiel avait été déjà fait contre le Kenya lundi
dernier, les individualités maliennes avaient fait la différence
dans un match qui, dans l'ambiance feutrée d'El Menzah (1000
spectateurs environ), avait même mis une demi-heure à démarrer. |
Et comme son concurrent et
adversaire de la prochaine journée, le Sénégal avait été accroché
par le Burkina Faso (0-0), mais s’est « rebiffé » vendredi juste
avant leur match en battant le Kenya (3-0). Il fallait donc pour les
hommes de Henri Stambouli d’assurer cette 2e sortie car
le duel fratricide qui se profil à l’horizon (Sénégal - Mali)
pourrait se révéler piège. Alors le Burkina Faso tombe mal et
retrouve – avec une équipe moins entreprenante que contre le
Sénégal – un Mali prêt à tout. Le festival des « Aigles « s’entame
avec la frappe de Bassala Touré (seul rescapé de la sélection du
Mali de Tunisie 94), claquée en corner par le gardien burkinabé
Soulama, est venu égayer le début de match (24e).
Mais Kanouté, sur
son premier bon ballon en profondeur, offert par Diarra, débloquait
la situation (1-0, 34e). Le Malien du « Premier League », dans la
foulée, prolonge Diarra qui catapultait une tête dans les filets du
malheureux Soulama (2-0, 37e). Sans doute persuadés que les
"Etalons" étaient assommés pour de bon, les Maliens revenaient la
fleur au fusil après la pause. Mal leur en prit puisque, sur un
centre en retrait de Panandetiguiri, Minoungou, tout juste entré,
réduisait la marque (2-1, 50e). Et les Burkinabés auraient même pu
combler leur gap mais Tanguy (67e), Dagano (73e puis 77e) et
Minoungou (76e) rivalisaient de maladresse. Et, comme souvent en
pareil cas, la punition arriva sous la forme d'un contre malien
conclu par S. Coulibaly (78e), qui assurait la place en quarts de
finale d'un Mali certes talentueux mais à la concentration pas
toujours optimale en défense. L’appétit vient en mangeant et
beaucoup d champions se découvrent au fil de compétition.
Par Cheikh Mbacké SENE