Il est
important d’y revenir pour encourager certaines sélections qui
accusent encore aujourd’hui un retard énorme sur l’élite du football
africain. Déjà que l’Afrique erre dans l’arrière train du football
mondial. Les derrière prestations sénégalaises en Corée et au Japon
(Mondial 2002) ont mis à visage découvert les valeurs intrinsèques
des footballeurs africains. Seulement le problème principal réside
dans la gestion et le défaut de moyens. Comment lorgner les
compétitions internationales, si on n’arrive pas à se faire un place
honorable sur le plan continental ? Le Zimbabwe, le Bénin, le
Rwanda, le Kenya comme bien des nations veulent sortir de cette
léthargie. Et l’on se demande toujours que rapportent les
« efforts » consentis depuis par les instances dirigeantes
fédérales, si « efforts » il y a. Autant de questionnements qui se
posent et autant de rencontres, concertations et initiatives
s’exercent à la recherche de solutions.
La Gambie
qui ne s’est jamais qualifiée à une phase finale, rêvait de cette
CAN et avait décidé de tutoyer les « Lions du Sénégal » (0-0 à
l’aller) avant le retour fracassant (3-0). La Mauritanie idem. Les
« Mourabitounes » ont échoué face au rêve plus pressent des
kenyans. Aussi une autre équation : pourquoi c’est toujours les
mêmes qui gagnent (Egypte 1998, Cameroun 2000 et 2002) ? Et beaucoup
aussi n’arrivent pas à comprendre pourquoi des équipes comme le
Kenya errent encore. Le Kenya a attendu 32 bonnes années pour
signer sa première victoire en phase finale de Coupe d’Afrique des
nations. Mais au moment où ils n’étaient plus attendus, les
« Harambee Stars » surprenaient le monde lundi où leur 3-0
victorieux sur Burkina Faso leur a donné une odeur alléchante et
excitante pour les futures campagnes continentales. Le regret est
resté intact à travers la gorge de l’entraîneur Jacob Mulee. La
réaction de son équipe a été très tardive. Encore que l’impuissance
face aux gros morceau de la poule (Sénégal et Mali) a été plus que
flagrante. "Nous sommes un peu déçus de rentrer à la maison," a
dit-il avant de poursuivre "mais en même temps nous sommes heureux
parce que nous avons réussi à signer notre toute première victoire
en phase finale de Coupe d’Afrique des nations."
C'était la
cinquième apparition de finale du Kenya et jusqu'à lundi ils
n'avaient jamais célébré de victoire. L’aventure a commencé en 1972
pour se poursuivre en 1988, en 1990 et 1992. Au total, les
« Harembee stars » ont livré dans l’histoire 13 matches (0
victoires, 4 nuls et 9 défaites). Désormais les statistiques vont
changer et sans doute installeront-elles le pays dans une nouvelle
dynamique, celle d’un exploit de franchir le premier tour.
Seulement il faut qu’il comprenne que la qualification de 2004
commence maintenant et que seul le travail paie. Si le doute
persiste , consultez le Mali.