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CAN -Quand les attaquants ne rigolent pas

47 buts après deux journées de compétition

Par Cheikh Mbacké SENE  

Jay Jay Okocha en inscrivant le 1000e but de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations donnait l’intuition à notre rédaction de revoir le taux de buts inscrits après juste deux journées de compétition.  Au premier constat, le tournoi est entrain de répondre aux attentes des spectateurs et téléspectateurs. Du spectacle ? Oui il y en a à un degré moindre. Des buts ? ils en inscrivent à gogo. De la maturité ? Oui l’Afrique grandit à pas géant. Les multiples sélectionneurs huppés dénichés des pays du nord et payés à des sommes faramineuses qui anéantissent nos nations servent au moins à quelque chose. Les sélections ont beaucoup glané en expérience, (sportive, tactique de jeu, organisation manageriale et en marketting). Petit à petit l’Afrique se dépouille de l’informel et embrasse le professionnalisme.

Plus de professionnalisme et d’expérience
Les observateurs se demandent si ce sont les défenseurs et les gardiens de but qui sont nuls ou si ce sont les attaquants qui sont devenus plus pointus, plus efficaces. La réponse en est que le football africain a évolué, le jeu des sélections conduites par de fins techniciens étrangers ou autochtones est devenu plus béant, les systèmes plus ouverts à la créativité, les attaquants plus fins sur les bord. Aujourd’hui, même si l’on regrette de ne plus disposer de talentueux buteurs comme l’Ivoirien Laurent Pokou, le Nigerian Rashidi Yékini, le Congolais Ndaye, le Camerounais Roger Milla ou le Zambien Kalusha Bwalya ect, les attaquants comme Patrick Mboma (actuellement meilleur buteur), le vétéran égyptien Hossam Hassan, ou le Nigeria Agahowa s’en sortent tant bien que mal accompagnées de nouvelles découvertes comme le Malien Frédéric Kanouté (3 buts), le Sénégalais Mamadou Niang (2 buts), le Tuniso-brésilien Santos (2 buts), le Sud Africain Nomvete (2 buts), le Guinéen Titi Camara (2-0). Ce qui nous a conduit à constater déjà des statistiques relativement prometteuses. Le groupe C, composé du champion en titre, le Cameroun, l’Algérie, le Zimbabwe et l’Egypte, a réussi le plus de buts (16 réalisations). Il est talonné par le groupe D (11 buts), les groupes A et C arrivent ex æquo à la 3e place avec chacune 10 buts.

Et pourtant jusqu’à la clôture de la finale de la 23e édition Mali 2002, les anales de la Coupe d’Afrique n’avaient enregistré que 954 buts en 385 matches disputés depuis la création de cette compétition, soit une moyenne de 2,47 buts/match. Et même si l’on se réjouissait de la CAN 2002, prolifique en buts (48 buts en 32 rencontres et neuf (9) matches nuls et vierges (0-0), l’édition la plus offensive a été celle de Burkina Faso en 1998 avec 93 réalisations en 32 rencontres. Le premier but de toutes les Coupes d’Afrique a été inscrit à Khartoum (Soudan) le 10 février 1957 par l’Egyptien Raafat (21e sur penalty contre le pays hôte, le Soudan, 2-1). Le Camerounais, Ebongué, qui avait crucifié le Sénégal chez lui en 1992 (quart de finale de la 18e CAN), avait inscrit le 18 mars 1984, à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 500e but de la CAN. C’était lors de la finale qui opposait  les Lions Indomptables aux « Super Eagles » (1-0, 84e). c’est un autre Camerounais, Patrick Mboma qui allait réussir le 900e but à Accra (le 10 février 2000, lors de la demi-finale contre la Tunisie, 3-0, 88e).La plupart des attaquants, très attendus à cette 24e édition de la CAN, n’ont pas encore retrouvé leurs marques. L’on veut nommer le sénégalais El Hadji Diouf, l’Egyptien Mido, le Camerounais Samuel Eto’o. Mais la suite de la compétition risque d’être plus intéressante encore surtout à ce rythme là (2,93 buts/match) les attaquants ont commencé à éclabousser la planète foot. .

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