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buts
après deux journées de compétition
Jay Jay Okocha en inscrivant le 1000e but
de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations donnait l’intuition
à notre rédaction de revoir le taux de buts inscrits après juste
deux journées de compétition. Au premier constat, le tournoi est
entrain de répondre aux attentes des spectateurs et téléspectateurs.
Du spectacle ? Oui il y en a à un degré moindre. Des buts ? ils en
inscrivent à gogo. De la maturité ? Oui l’Afrique grandit à pas
géant. Les multiples sélectionneurs huppés dénichés des pays du nord
et payés à des sommes faramineuses qui anéantissent nos nations
servent au moins à quelque chose. Les sélections ont beaucoup glané
en expérience, (sportive, tactique de jeu, organisation manageriale
et en marketting). Petit à petit l’Afrique se dépouille de
l’informel et embrasse le professionnalisme.
Plus de professionnalisme et d’expérience
Les observateurs se demandent si ce sont les
défenseurs et les gardiens de but qui sont nuls ou si ce sont les
attaquants qui sont devenus plus pointus, plus efficaces. La réponse
en est que le football africain a évolué, le jeu des sélections
conduites par de fins techniciens étrangers ou autochtones est
devenu plus béant, les systèmes plus ouverts à la créativité, les
attaquants plus fins sur les bord. Aujourd’hui, même si l’on
regrette de ne plus disposer de talentueux buteurs comme l’Ivoirien
Laurent Pokou, le Nigerian Rashidi Yékini, le Congolais Ndaye, le
Camerounais Roger Milla ou le Zambien Kalusha Bwalya ect, les
attaquants comme Patrick Mboma (actuellement meilleur buteur), le
vétéran égyptien Hossam Hassan, ou le Nigeria Agahowa s’en sortent
tant bien que mal accompagnées de nouvelles découvertes comme le
Malien Frédéric Kanouté (3 buts), le Sénégalais Mamadou Niang (2
buts), le Tuniso-brésilien Santos (2 buts), le Sud Africain Nomvete
(2 buts), le Guinéen Titi Camara (2-0). Ce qui nous a conduit à
constater déjà des statistiques relativement prometteuses. Le groupe
C, composé du champion en titre, le Cameroun, l’Algérie, le Zimbabwe
et l’Egypte, a réussi le plus de buts (16 réalisations). Il est
talonné par le groupe D (11 buts), les groupes A et C arrivent ex
æquo à la 3e place avec chacune 10 buts.
Et pourtant
jusqu’à la clôture de la finale de la 23e édition Mali 2002, les
anales de la Coupe d’Afrique n’avaient enregistré que 954 buts en
385 matches disputés depuis la création de cette compétition, soit
une moyenne de 2,47 buts/match. Et même si l’on se réjouissait de la
CAN 2002, prolifique en buts (48 buts en 32 rencontres et neuf (9)
matches nuls et vierges (0-0), l’édition la plus offensive a été
celle de Burkina Faso en 1998 avec 93 réalisations en 32 rencontres.
Le premier but de toutes les Coupes d’Afrique a été inscrit à
Khartoum (Soudan) le 10 février 1957 par l’Egyptien Raafat (21e
sur penalty contre le pays hôte, le Soudan, 2-1). Le Camerounais,
Ebongué, qui avait crucifié le Sénégal chez lui en 1992 (quart de
finale de la 18e CAN), avait inscrit le 18 mars 1984, à
Abidjan (Côte d’Ivoire) le 500e but de la CAN. C’était
lors de la finale qui opposait les Lions Indomptables aux « Super
Eagles » (1-0, 84e). c’est un autre Camerounais, Patrick
Mboma qui allait réussir le 900e but à Accra (le 10
février 2000, lors de la demi-finale contre la Tunisie, 3-0, 88e).La
plupart des attaquants, très attendus à cette 24e édition
de la CAN, n’ont pas encore retrouvé leurs marques. L’on veut nommer
le sénégalais El Hadji Diouf, l’Egyptien Mido, le Camerounais Samuel
Eto’o. Mais la suite de la compétition risque d’être plus
intéressante encore surtout à ce rythme là (2,93 buts/match) les
attaquants ont commencé à éclabousser la planète foot. .