CAN-TRANSFERT
Le Tunisien Adel Chedli pense
quitter Sochaux après son titre africain
Le tunisien Adel Chedli
Photo: AFP |
Excellent face au
Nigeria mercredi dernier lors de la demi-finale de la Coupe
d'Afrique des nations remportée par la Tunisie, Adel Chedli a
réalisé son rêve de participer à la finale et de remporter le
trophée continental face au Maroc.
«Disputer la finale
de la Coupe d'Afrique des nations a été un véritable rêve, la
remporter est le rêve de tout joueur africain. C'est
merveilleux! », a déclaré le milieu de terrain des « Aigles de
Carthage », qui se réjouit que cette compétition semble lui
servir de tremplin. Ça l’est déjà pour cet attaquant du FC
Sochaux sous la loupe de certains grands clubs européens.
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« J'espère que cette victoire va m'ouvrir d'autres
portes pour que je puisse m'en aller une fois pour toutes de
Sochaux. Depuis un an, je fais des aller-retour entre l'équipe
première et la réserve », explique le véloce attaquant. Là il pense
vraiment gagner sa place en équipe A. Chedli est arrivé en 1997 à
Sochaux en provenance de Saint-Etienne. «J'étais venu à la CAN avec
l'objectif de faire de bons matches. Je n'ai pas eu de chance au
match d'ouverture (contre le Rwanda), j'ai été blessé et contre la
Guinée j'étais diminué (du fait de cette blessure), j'avais joué à
60-70% (de mes moyens) » souligne Adil Chedli. Mais contre le
Nigeria en demi finale, il a eu sa revanche sur le temps. « On a
fait du très bon boulot et, ce soir je pense que j'ai été bien
physiquement », s’est il confessé dans les vestiaires de Radès à la
fin du match.
Pour ce joueur de 27 ans, la sélection passe avant
tout. « Oui, je suis là pour jouer pour mon pays. Quand on est ici,
on ne pense plus au club ». Son pays qui développe une discipline
tactique et une homogénéité payante, même si certains le voit comme
principale arme des « Aigles ». Il aime partager tout avec ses
coéquipiers. Et c’est même perceptible à travers ses hommages.
« Quand on voit Riadh Bouazizi, à son âge (30 ans), il a fait 10.000
kilomètres... Il s'est battu comme un lion...le jeune Karim Hagui
que personne ne voyait jouer. Il a disputé quatre matches. Il est
extraordinaire. Quand on voit aussi Khaled Badra qui pleure à la fin
de la demi-finale. C'est le capitaine, c'est le plus expérimenté, on
ne peut qu'être satisfait. Ca fait longtemps que la Tunisie
attendait un moment pareil », dit-il dans une émotion sans réserve.
Face au Nigeria, Adel Chedli a fait corps avec les
deux attaquants Zied Jaziri et Francileudo Silva Dos Santos, son
coéquipier à Sochaux. Ses grands ballons dans le dos de la défense
des « Super Eagle »s ont souvent mis leur arrière-garde à l'agonie.
« Santos est un grand ami. Il s'est bien intégré », explique Chedli,
qui ne veut pas endosser la responsabilité de la naturalisation
tunisienne du joueur d'origine brésilienne. « On m'a reproché
certaines choses. Mais il est assez grand, il a pris sa décision
tout seul de venir jouer pour la Tunisie. Il faut que les choses
soient claires », dit-il. « Et puis, pour l'équipe, ça fait du bien
quand on a un joueur comme lui. Ca ne peut être que bénéfique ». La
preuve a été ce titre et son but. Santos qui est devenu Tunisien en
janvier, a inscrit trois buts pour son nouveau pays lors de cette
24e Coupe d'Afrique des nations.